L'association est impliquée dans le montage et l'animation d'ateliers.
Elle est notamment intervenue auprès des mineurs des maisons d'arrêt de LOOS SEQUEDIN et FLEURY-MÉROGIS.

- Amener le participant à élaborer des contenus narratifs en utilisant diverses techniques graphiques.
- Puis l'amener à organiser l'ensemble des différentes séquences narratives sous une forme éditoriale.

Il s'agit d'apprécier l'image, au-delà de ses qualités esthétiques, dans sa dimension narrative :

- lorsqu' elle est descriptive d'une situation qui implicitement suppose une antériorité et/ou une postérité ;
- lorsqu'elle est descriptive d'une simultanéité d'évènements ;
- lorsqu'elle s'inscrit dans une séquence d'autres images, impliquant une temporalité / causalité ;

Désignant à l'origine un médium sporadique, circulant et s'échangeant facilement, relayant des informations relatives aux pratiques musicales indépendantes, cette dénomination regroupe aujourd'hui par extension toutes les expériences éditoriales auto-produites et auto-distribuées, par conséquent à faible tirage et à diffusion restreinte.
Ce qui au cours des années 80 a accompagné l'automatisation des techniques de reprographie, tend aujourd'hui à rejoindre les pratiques de la micro-édition, voire de l'édition d'art.

Le participant à l'atelier est sollicité sur sa capacité à raconter une histoire.
Les thématiques abordées sont laissées à l'initiative de celui-ci, le recours à l'imagination personnelle est un des facteurs essentiel de réussite de l'atelier.
Formellement, cette narration peut se résumer à un seul dessin, ou bien regrouper plusieurs pages.
Différentes étapes permettent de construire le scénario:
- construction d'éléments participatifs : personnages, décors, accessoires.
- ébauche d'une trame ;
- réflexion sur le point de vue, le cadrage et la mise en page ;
- réflexion sur le format et la maquette.
On peut associer à chacune de ces étapes différents stades :
1- collection d'éléments narratifs non liés.
2- articulation, mise en relation de ces éléments ;
3- scénographie ;
4- fabrication.

Ce processus pas-à-pas, a pour aboutissement l'amorce d'un projet original et personnel de la part du participant. Il n'est pas systématique, notamment lorsque la spontanéité de la proposition les rend superflus.

Le participant dispose d'un matériel de graphisme varié, tant au niveau des supports que des instruments : papiers divers, feutres, crayons, pinceaux, ciseaux et colle. Selon les disponibilités de l'endroit, on aura aussi recours à un photocopieur qui permettra d'aborder les notions d'échelle, de cadrage et de maquette.
En cas d'absence de matériel de reprographie, ce travail peut-être effectué par les animateurs entre deux séances.
Il sera mis à disposition du participant un assortiment d'exercices et d'exemples originaux, permettant d'appréhender telle ou telle problématique

La part primordiale de la narration rapproche l'activité d'un atelier d'écriture, en cela il participe à un processus de reconstruction personnelle de la part du participant.
Même si l'atelier fanzine n'a pas pour objectif d'apprendre à dessiner, les différents outils graphiques disponibles en font un terrain d'expression et d'expérimentation ludique et agréable.En abordant les problématiques de la sémantique de l'image ainsi que les codes de la narration, l'atelier a vocation aussi à éveiller la curiosité.
Au terme du processus rédactionnel, le fanzine est édité et distribué aux participants.
La finalité de l'atelier est aussi de partager un objet collectif (le fanzine). Cela suppose une appropriation du travail de l' " autre ", c'est à dire une perception du groupe.